Auparavant alignées sur la voiture à pile à combustible, qu’elles prévoyaient en 2025, les deux start-ups ont pris des chemins différents. L’une mise désormais sur le moteur à combustion, alors que l’autre joue sa survie sur la pile.
Notre premier papier sur Hopium date du 1 octobre 2020. Olivier Lombard, qu’on avait côtoyé comme pilote de développement pour MissionH24, expliquait alors qu’il était « convaincu que l’hydrogène est l’énergie de l’avenir », et faisait remarquer « qu’il n’existait pas de belle auto, puissante et confortable avec ce type de motorisation ». La suite, on la connaît. Hopium a été comparé à un Tesla français et a eu bonne presse, jusqu’au Mondial de l’Automobile en 2022. Le summum, c’était a révélation de son prototype et l’annonce d’un protocole d’accord pour une commande prévisionnelle de 10 000 véhicules. Et puis, le début de l’année 2023 a viré au cauchemar (alors qu’Hopium signifie « le rêve de l’hydrogène »). Entre les pertes financières et les changements de gouvernance, il ne reste plus rien du projet initial.
Exit la Machina, seule reste la pile
Hopium lutte pour sa survie et mise sur sa pile à combustible, dont la technologie est jugée vraiment performante par les acteurs qui sont allés voir sur place. Hydrogen Today avait d’ailleurs donné la parole aux ingénieurs (voir l’interview). Les prochains mois seront décisifs pour convaincre les investisseurs et des partenaires, comme nous l’écrivions dans notre dernier article. Hopium espère placer sa pile dans des véhicules lourds, des bateaux et même des avions.
S’agissant de Namx (new automotive and mobility exploration), Hydrogen Today avait été le premier média à en parler. C’était le 11 mai 2022, lors de la révélation en avant-première de ce projet chez Pininfarina. Son cofondateur, Faouzi Annajah, levait alors le voile sur le HUV : un SUV à hydrogène, qui devait se décliner en deux versions (une à propulsion de 300 ch et une à quatre roues motrices de 550 ch).
Un moteur à combustion et toujours des cartouches
Comme Hopium, le jeune constructeur a fait un passage remarqué au Mondial de l’Auto, où son concept de cartouches d’hydrogène a généré beaucoup de curiosité. La start-up a ensuite observé le silence, avant d’exposer à Global Industrie à Lyon. La marque bénéficie du soutien du roi du Maroc, qui veut développer l’industrie automobile dans son pays. L’hydrogène y est aussi un enjeu national.
Désormais, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour Namx avec un moteur à combustion à hydrogène. Tout est expliqué ici en vidéo. Avec un V8, conçu par Solution F (groupe GCK), le constructeur change de dimension. Et il ouvre au passage un débat. Faut-il voir le moteur H2 comme une menace pour la pile à combustible, ou simplement comme une solution transitoire ?